Pas envie, pas le courage, pas faim... Faute de de vie sociale stimulante et d’activité physique suffisante, bien des seniors se contentent de grignoter un morceau. 5 façons de bien stimuler l’appétit... et la santé!
Passé 65-70 ans, peu s’alimenter, c’est perdre des muscles, de la joie de vivre, fragiliser sa structure, son cerveau et son système immunitaire. Alors pour ne pas s’exposer ainsi à la dénutrition, action!
1) Je réinvestis ma cuisine
Il suffit de peu pour qu’elle donne envie d’y préparer sereinement les repas et si possible les y savourer en pleine conscience, pas distraitement comme devant la télé du salon...
Pratique: remiser plats et ustensiles trop grands, trop lourds pour ne garder à portée de main que ceux adaptés facilite déjà l’envie de cuisiner. Et pour ne pas s’abstenir faute d’avoir ce qu’il faut dans ses placards, en marge des produits frais, il faut les remplir de denrées saines et pérennes avec lesquelles tout est possible: riz basmati, lentilles, conserves au naturel, épices et aromates, concentré de tomates, chocolat noir, noix, thé vert, infusions ; citron en jus.
Lumineuse: une cuisine sombre fait fuir. Poser au-dessus du plan de travail des LED blanc-froid (5000 à 6500K, derrière une protection) permet d’y voir comme en plein jour et a un effet stimulant. Et des touches de couleurs vives (jaune, orange, rouge) ci et là aiguisent l’appétit.
2) Je prévois mes menus de la semaine
Attendre 19h45 pour se demander ce qu’on va manger dans 5 min, c’est assurément se répondre : rien, pas le courage !
Comme un Chef: dès lors qu’ils sont planifiés, les repas ne sont plus sources de stress et de rejet mais de plaisir. Savoir où l’on va, permet de se créer des "surprises attendues". À chacun de choisir son jour pour élaborer les menus de la semaine, décider que tel plat sera cuisiné doublement et congelé pour le soir où la télé diffuse une émission inratable... Cette organisation de Chef stimule autant les neurones que les papilles.
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3) Je fractionne mes repas
Avec l’âge la sensation de satiété survient plus vite avec une moindre quantité d’aliments. Or, même en étant sédentaire, un apport inférieur à 1700Kcal/jour entraine carence en vitamines et minéraux.
4 à 5 fois plus de plaisir: fractionner les repas permet de manger suffisamment sans se forcer. De plus, s’attabler 4 à 5 fois/ jr (principaux repas et collations en matinée et/ou goûter), aide à maintenir un apport constant d’énergie et réguler la glycémie. Prévoir donc des en-cas sucrés (framboises, yaourt à la pointe de miel...) ou salés (bâtonnets de carottes ou tomates cerises avec sauce au fromage blanc aromatisé)
4) Je rameute les bons exhausteurs de goût
Avec l’âge, même hors maladies, l’appétit décroît car le goût et l’odorat s’émoussent. C’est physiologique. Alors il faut stimuler les papilles.
Tout doux avec le sel: sauf avis médical, il ne faut pas le supprimer car la fadeur induite diminuerait encore l’appétit. Mais prudence: 1er des exhausteurs de goût, le sel en excès augmente aussi la tension artérielle...
Feu vert sur les épices: toutes permettent de réveiller un plat sans le resaler et possèdent des vertus santé. Poivre, curcuma, herbes de Provence ; cannelle pour le petit goût sucré... Le choix est large. Sans oublier le citron qui rehausse le sucré et le salé sans mettre à mal la glycémie.
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Quelles épices avoir dans son placard?
5) Je soigne la présentation de l’assiette
Si les repas au restaurant mettent en appétit, c’est aussi grâce au décorum. Alors pourquoi laisser la belle vaisselle dans le buffet et ses talents de styliste au placard?
Si c’est beau, c’est bon: se nourrir n’est pas juste se remplir... C’est une parenthèse de convivialité, même quand on est seul à table. Poser devant soi une belle assiette joliment présentée, stimule la vue et la faim en compensant les défaillances du goût et de l’odorat. Manger n’est plus un pensum. Des études l’ont démontré. Pour ne pas saturer d’emblée les appétits d’oiseaux, la taille de l’assiette compte aussi: à portion identique, plus elle est grande, plus la ration paraît petite et donc acceptable.
Merci à Marie-Laure André, diététicienne, auteur de "L’assiette anti-âge", éd. Hachette
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